Un atelier parlementaire d’imprégnation du contenu du projet de loi portant réglementation de la microfinance en République du Bénin a démarré à grand-popo ce lundi 28 avril 2025 grâce au soutien de l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés. La cérémonie d’ouverture des travaux qui vont durer trois jours est présidée par l’he Gérard GBÉNONCHI, président de la commission des finances et des échanges.

C’est Philippe DAHOUI, Directeur général de l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (ANSSFD) qui a planté le décor des interventions en rappelant les défis liés au secteur de la microfinance et qui pousse à légiférer.

Dans son message d’ouverture, l’he Gérard GBÉNONCHI a dit toute sa satisfaction pour la mobilisation. Il témoigne sa gratitude à toutes les personnalités présentes puis lève un coin de voile sur les objectifs de l’atelier.
« C’est pour permettre aux députés ainsi qu’au personnel d’appui des commissions saisies de ce projet de loi, de mieux cerner les insuffisances du dispositif juridique actuel et d’apprécier les innovations introduites par le nouveau texte, que le présent atelier a été organisé. Il vise à informer plus amplement les participants sur les faiblesses de la loi en vigueur dans son application; entretenir les participants sur les défis et enjeux de résilience, d’inclusion financière et de financement des économies; présenter aux participants les innovations du projet de loi; analyser l’impact des réformes sur la vie des populations.», indique le Président de la commission des finances et des échanges de l’Assemblée Nationale du Bénin. Poursuivant son allocution, il revient sur les impacts des nouveaux défis qui attendent.
Impact et nouveaux défis

Le représentant du Président Louis Vlavonou à la tribune d’ouverture de l’atelier explique, «La microfinance, comme nous le savons, représente bien plus qu’un simple mécanisme de crédit. Elle est, pour des millions de nos concitoyens, un levier de dignité, d’autonomisation et d’opportunité. Elle permet à des femmes commerçantes, à des jeunes entrepreneurs, à des agriculteurs, souvent exclus du système bancaire classique, d’accéder au financement nécessaire pour développer leurs activités. Cependant, nous devons le reconnaître, le secteur de microfinance au Bénin connaît encore de nombreux défis : la protection des usagers, la gouvernance des institutions, la viabilité financière, et la régulation efficace. Notre rôle en tant que législateurs, est de doter notre pays d’un arsenal juridique adapté aux réalités actuelles du terrain, mais aussi tourné vers l’avenir. La loi en vigueur dans notre pays depuis 2012 a permis de réguler les activités dans ce secteur et les résultats sont bien élogieux. Mais, à l’épreuve du temps, les réalités économiques nouvelles ont émergé et quelques insuffisances ont été notées dans l’application de cette loi. Cela a amené le Gouvernement à initier un nouveau projet de loi crucial portant réglementation de la microfinance en République du Bénin. Car, bien au-delà des textes, c’est la vie quotidienne de millions de Béninois que nous avons la responsabilité d’améliorer, il faut en effet que le droit réponde à l’espoir de nos populations et que la loi serve l’inclusion sociale.»,

Les communications
Durant les trois jours, les députés auront droit à cinq communications spécifiques pour une bonne imprégnation. Il s’agit de la communication n°1 : “Situation au 31 décembre 2024 du secteur de la microfinance au Bénin”; la communication n°2 : ” Les insuffisances de la loi n°2012-14 du 21 mars 2012 portant réglementation des systèmes financiers décentralisés en République du Bénin”; la communication n°3 : “Grandes lignes, enjeux et implications de la nouvelle loi uniforme portant réglementation de la microfinance”; la communication n°4 : “État de préparation à la mise en conformité des Systèmes financiers décentralisés du Bénin”; la communication n°5 : “Revue des principaux titres et chapitres de la nouvelle loi uniforme”

Chédo W.